La 13ème rente AVS

Concernant la 13ème rente AVS, les débats ont été animés. Nous adhérons en partie aux arguments des défenseurs de l’initiative : nous aussi, nous défendons l’idée d’un premier pilier universel, suffisant pour couvrir les besoins vitaux, base sociale solide au système de l’AVS.

En revanche, nous nous inquiétons du surcoût brutal de 4,1 milliards francs que cette mesure engendre et qui va peser lourdement sur les actifs. Dans un contexte où de nombreuses personnes actives rencontrent des difficultés financières face à la hausse des prix importante ces dernières années, il ne nous semble pas envisageable d’augmenter les cotisations sur les salaires ou la TVA encore une fois.

Surtout si un tel effort doit en définitive profiter à tous les retraités sans distinction, et donc aussi aux retraités dont la situation financière est stable, voire aisée. Dans ce contexte, nous privilégions une augmentation des prestations complémentaires ciblées sur les personnes qui en ont besoin.

L’initiative sur les rentes

L’initiative sur les rentes ne nous convainc pas à ce stade. Il nous semble tout d’abord que le moment est mal choisi pour envisager une nouvelle augmentation de l’âge de la retraite, peu après la réforme AVS21 et l’effort demandé aux femmes.

De plus, selon les projections de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), la mesure proposée ne règle pas durablement le problème du financement de l’AVS, qui serait, même en cas d’acceptation de l’initiative sur les rentes, déficitaire dès 2033. Il faut donc envisager une réforme plus générale de l’AVS, qui ne s’appuie pas sur le seul paramètre de l’âge de la retraite.

Enfin, c’est le mécanisme proposé par l’initiative que nous trouvons très dommageable : fixer l’indexation de l’âge de la retraite sur l’espérance de vie dans la Constitution fédérale nous semble dangereux. Cela revient à figer l’AVS : c’est au contraire la flexibilité qui est nécessaire pour tenir compte de toutes les variables en jeu, notamment la conjoncture économique et le marché de l’emploi.

Augmentation de la participation financière de l’Etat de Fribourg au capital-actions des TPF

Enfin, nous soutenons également l’objet cantonal, soit le décret relatif à l’augmentation de la participation financière de l’Etat de Fribourg au capital-actions la société Transport publics fribourgeois Holding SA pour 60 millions francs.

Nous saluons l’amendement prévoyant un rapport sur le résultat des investissements d’un point de vue économique et de décarbonation. En effet, cela permettra une meilleure transparence de l’utilisation de cette somme importante mise à disposition par les contribuables.

Lors des investissements concrets, il sera également important que les choix technologiques ne soient pas dogmatiques. Il serait faux d’adorer le tout-électrique, de diaboliser à outrance le fossile ou encore d’ignorer de nouvelles technologies, telle que l’hydrogène. Il est juste que le décret laisse la question technologique ouverte et représente ainsi un moyen pragmatique et sensé d’améliorer nos transports publics tout en respectant l’environnement.

Des transports publics forts, écologiques et bon marché ont toujours été au cœur de nos préoccupations. Pour cela nous invitons la population de voter oui.